Les instruments de percussion

Ce sont des idiophones ou des membranophones

De prime abord, il n'est pas compliqué de prétendre reconnaître une percussion, une action est exercée marquant le rythme. Le geste du percussionniste est de frapper, de secouer, de gratter (et plus), ce qui immanquablement conduit à émettre un son, parfois des notes (sons à hauteurs déterminées, en rapport de ce sur quoi l'on frappe).

Il est reconnu un matériau sonore rigide, c'est à dire un corps solide vibrant (percussions appelées idiophone) qui peut être de bois (végétal: courge...), de métal; ou est identifié une peau (percussions appelées membranophones), c'est à dire une surface "souple" tendue sur un cadre ou fût et bassin pour qu'il y est amplification.
Alors que certaines des percussions avec un corps rigide sont susceptibles de marcher par paire et s'entrechoquer (claves, cymbales), se secouer (maraquas), autant que d'être frappées (le triangle, et juste pour que cela soit clair: l'enclume, qui avant d'être un instrument de musique est un objet détourné); le percussionniste fait uniquement usage d'accessoires (baguettes, mailloche, pédales, ...) ou de ses mains pour jouer des percussions à peau (des petites percussions à poignée font exceptions).

Le chékéré, fait d'une calebasse
Filet de perles tressées autour d'une calebasse évidée

Un idiophone: le chékéré (ou shékéré) illustre deux gestes; tenu par son orifice il est secoué sur un mouvement rotatif (variante vue les deux mains tenant le filet), ou frapper de la main le chékéré reposant sur la seconde. C'est un accessoire traditionnel utilisé par les chanteurs ou les danseuses, celui-ci volumineux d'une découpe particulière, est du Ghana ou du Benin.

Des congas
Trois congas différents (il peux y en avoir jusqu'à cinq)

Un membranophone: le conga (aux origines africaines) très employé dans les musiques latino-américaines est un tambour à une membrane sur un fût en tonneau.
La peau est exposée à la frappe jusqu'au bord (vis et cercle de tension en sont écartés). 2-3 congas pour 2-3 couleurs et hauteurs de sons (grave, médium, aiguë) eux-mêmes étendus par une technique de jeu de paumes et doigts, en font un instrument rythmique majeur parmi les percussions frappées à la main.

Il y aura la percussion:

  • dont la ou les parties vibrantes sont solides (soit bois soit métal);
  • avec une ou deux peaux;
  • avec une hauteur tonale définie (solide ou avec peau); où les représentant de type "clavier" sont éventuellement regroupés.

Percussion à clavier: spécifiquement en bois ou métal, ce qui en fait des idiophones.
Singularisés par une série de lames cotes à cotes à qui ils doivent leur nom de lamellaphone, ils font entendre les notes de la gamme chromatique (dans le monde occidental), comme le glockenspiel qui était "déjà" utilisé par Haendel (Saül - 1738).

Les percussions dans l'orchestre classique

La coexistence de multiples sources au sein d'une construction sonore de grands orchestres classiques, est la conclusion momentanée de l'esprit humain et du monde de l'art réunis des siècles durant.
Cette profusion sophistiquée suscite des sensations auditives uniques, fruits de thèmes vibratoires, dont la percussion pour l'essentiel circonvenue à l'activité rythmique mesurée s'émancipe au XXe siècle au gré de l'écriture à des séquences mélodiques plus aventureuses, autrefois irréalisables.
Pensons aux perfectionnement des timbales (les clés donnant l'accord, remplacées par des pédales); aux percussions à lames posées: le xylophone (un jour mise au goût du jour) au vibraphone (conçu au début du siècle dernier), à l'arrivée de la batterie... pour que les percussionnistes jusqu'alors au service de l'orchestre commencent à délivrer des langages fusionnels à l'ensemble, voire de premiers plans.

Le tremplin du multiculturalisme et ses apports combla les défaillances du système conventionnel (trop académique) qui pour une fois ne pouvait s'en remettre à ses seuls facteurs d'instruments et compositeurs pour passer de la désaffectation du rythme à son intérêt.
Pas moins de quatre percussionnistes polyvalents peuvent participer à un orchestre classique.

Le pupitre de percussion d'un orchestre classique est à ce qu'il semble le plus souvent exposé de la manière suivante: les métalliques (cloches, gong, cymbale...), les claviers, les peaux (grosse caisse, timbales, caisse claire... les timbaliers sont traditionnellement bien représentés), la petite percussion et accessoire (triangle, tambourin, grelots, etc).